Tourisme pêche : La Creuse part à la pêche aux touristes
Des rencontres sur le mode speed-dating sur le tourisme pêche ont eu lieu, samedi, au lycée agricole d’Ahun. Les hébergeurs y ont puisé de précieux conseils auprès des moniteurs guides de pêche.
Quand la Creuse veut séduire, elle n’y va pas par quatre chemins : c’est speed-dating au programme. Comme celui qui a réuni hébergeurs et moniteurs-guides de pêche, samedi, au lycée agricole d’Ahun, à l’invitation de l’ADRT (agence de développement et de réservation touristiques) et du Centre National de Formation aux Métiers de la Pêche (CFPPA d’Ahun). Une journée qui faisait suite à celle, beaucoup plus théorique, de novembre dernier. « On s’est dit que ce serait bien de continuer ces échanges entre hébergeurs et moniteurs, et de les personnaliser », explique Isabelle Ducher, directrice adjointe de l’ADRT Tourisme Creuse et Yoann Esquis coordinateur du CNFMP. Une rencontre qui, comme la première, ambitionne « d’amplifier le tourisme pêche en Creuse, qui fonctionne déjà bien, et de nouer des partenariats entre le monde du tourisme et le monde de la pêche. La pêche est un véritable atout pour la Creuse, d’autant plus que c’est un loisir désaisonnalisé, mais on a une bonne marge de progression. » Une marge que les professionnels du tourisme comme les professionnels de la pêche comptent bien exploiter.
Yasmine Imbernon, propriétaire d’un gîte et de chambres d’hôtes à Dun-le-Palestel, n’a pas raté le rendez-vous samedi. Mieux, elle s’y est « engouffrée » dès qu’elle en a entendu parler. « On est dans une région de lacs, d’étangs et de ruisseaux et je veux vraiment proposer des séjours pêches à mes clients. C’est un produit supplémentaire comme la rando, le vélo… Mon idée, c’est de le proposer aux familles. D’ailleurs, dès la semaine prochaine, je mets le lien pêche sur mon site. Il y a plein de choses à faire autour de ça. Ce matin, par exemple, en discutant avec Julien, l’un des moniteurs guides, on a parlé des “coups du soir”, ces moments en soirée en juin où le milieu aquatique se réveille et où on peut pêcher jusqu’à la tombée de la nuit. Le problème, c’est pour manger après. Moi, un repas tardif, ça ne me dérange pas. J’ai des origines espagnoles alors… Je ne trouve pas cette idée contraignante, au contraire : on peut même proposer ça à des gens qui viennent en week-end pas forcément pour pêcher. »
« En Creuse, on n’a pas cinquante richesses »
Et c’est bien sur ces initiatives et flexibilités que misent les professionnels de la pêche. « C’est un peu le système donnant-donnant, confirme Julien Lemesle, moniteur-guide de pêche depuis 2002. On donne des informations aux hébergeurs sur les possibilités de pêche autour de leur hébergement. On leur explique ce monde un peu compliqué avec toutes ses réglementations, les différents modes de pêche. On peut aussi leur proposer des personnes pour guider leur clientèle. Et, de leur côté, ils s’adaptent à la demande. Ils proposent cette activité. Ils participent au développement du tourisme pêche en proposant par exemple de découvrir la pêche en famille sur une journée au bord de l’eau où on donnera aux touristes ce qu’il faut alors qu’au départ ils ne venaient pas forcément pour ça. En Creuse, on n’a pas cinquante richesses : on a le patrimoine, l’environnement. Et il faut savoir jouer avec les richesses qu’on a. »
Nous avons eu la visite de Monsieur le Préfet de la Creuse et des élus du département lors de cette journée de développement du tourisme pêche en Creuse.
Ensuite les hébergeurs se sont régalés avec des produits de terroir,
Et ont participé à des démonstrations sur des techniques de pêche, notamment la mouche et le Tenkara :
Tourisme pêche : La Creuse part à la pêche aux touristes
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