Des travaux ont été engagés sur ce cours d’eau pour préserver les espèces fragiles qui y vivent dont la moule perlière.
La rivière La Leyrenne, affluent du Thaurion, abritait autrefois d’importantes populations de truites fario et de moules perlières, deux espèces indicatrices de bonne qualité des milieux aquatiques. Malheureusement aujourd’hui, l’état d’ensablement de la Leyrenne ne permet plus la survie de ces deux espèces. La truite ne trouve plus de supports favorables pour déposer ses oufs et la moule perlière ne trouve plus suffisamment de truites pour transporter ses larves (car les larves se fixent sur les branchies des truites).
Face à ce constat, dans le cadre du programme Sources en actions-Contrat territorial Vienne amont, la Fédération de pêche et de protection du milieu aquatique de la Creuse met en place des actions de restauration visant à réduire l’apport de sable dans les cours d’eau et notamment sur la Leyrenne.
Dans ce cadre, la Fédération, en partenariat avec le Centre National de Formation aux Métiers de la Pêche du CFPPA de la Creuse, a organisé un chantier école sur la Leyrenne, avec les moniteurs guides de pêche en formation intervenant pour la partie pratique sur la gestion des milieux aquatiques. En concertation avec Gilles Barthélémy et Laurent Dubois de l’Office Nationale de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), David Naudon de l’association Limousin Nature Environnement et le Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin, et encadrés par Julien Lemesle, directeur de l’École de pêche de la petite Creuse et technicien médiateur de rivières, Rémy Gautier, formateur travaux paysagers au CFPPA de la Creuse et Yoann Esquis, coordonnateur et formateur référant du CNFMP, ils ont analysé le site en tenant compte de l’emplacement des moules perlières présentes puis réalisé des chantiers de restauration de la ripisylve (*), d’aménagement de renforcement de berges en génie végétal à l’aide de tressages de saules, fascinage, peigne, et de restauration de frayère.
Des clôtures ont été restaurées, et une zone marécageuse mise en défend afin de la préserver du piétinement des bovins.
(*) Formations végétales qui se développent sur les bords des cours d’eau ou des plans d’eau situés dans la zone frontière entre l’eau et la terre.