5 Conseils pour devenir Moniteur Guide de Pêche
Un Moniteur Guide de pêche est un prestataire qui propose à des particuliers un service. Spécialiste de la technique de pêche, son rôle est de guider, enseigner, accompagner, encadrer et faciliter toutes démarches contraignantes qui peuvent apparaître lors d’un séjour de pêche. Il doit savoir orienter sur les matériels, les techniques de pêche et les meilleurs coins pour s’adonner à cette pratique. Ce métier offre de belles opportunités car la France compte près de 3 millions de pêcheurs de loisirs en mer (1,5 à 1, 8 millions pêchent du bord et 1 à 1,5 millions pratiquent la pêche à pied) et probablement 3,5 millions de pêcheurs de loisirs en eau douce. 5% des français pratiquent donc cette activité, ce qui signifie que la France a le plus grand nombre de pêcheurs au sein de l’Union Européenne ! Dans ces conditions particulièrement favorables, pourquoi ne deviendriez-vous pas vous-même moniteur guide de pêche ? Voici 5 conseils pour vous lancer !
1-Etre titulaire du diplôme BP JEPS pêche de loisirs
Impossible d’exercer cette profession si vous n’avez pas obtenu le Brevet Professionnel de Moniteur-Guide de Pêche de Loisirs (BP JEPS pêche de loisirs) délivré conjointement par les Ministères de la Jeunesse, des Sports et de l’Agriculture ou le Certificat de Spécialisation d’initiative locale. Ces formations sont dispensées par des établissements agréés.
En complément de ce diplôme, vous pouvez effectuer de courtes formations afin de vous spécialiser davantage. Il existe ainsi des programmes dédiés à l’aquaculture (Module Aquaculture, le Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Maritime-Continentale-BP REA, les UCARES Spécifiques aux BP REA Maritime et continentale), des formations de spécialisation « Pêche Mouche et lancer », « coup-carnassiers » « Gestion de l’eau et des Milieux Halieutiques », « Agrément Garde Pêche Particulier » et « Agrément Piégeur ».
2-Trouver un moyen de financer la formation
Certaines régions, comme le Limousin, financent chaque année des places pour la formation obligatoire BP JEPS pêche de loisirs. Renseignez-vous auprès de votre région d’habitation.
Vous pouvez également faire une demande de CIF (congé individuel de formation) si vous travaillez depuis un certain temps dans la même entreprise. Le FONGECIF ou l’OPCA sont alors susceptibles de prendre en charge la rémunération et le coût de la formation BP JEPS pêche de loisirs.
Pour les formations courtes (spécialisation «Mouche et lancer», «coup-carnassiers» «Gestion de l’eau et des Milieux Halieutiques»…), vous pouvez obtenir un DIF (droit individuel à la formation). Les frais de formation sont alors à la charge de l’employeur.
3-Choisir la région où s’installer
La Bretagne et la Normandie sont idéales pour pratiquer la pêche de loisirs maritimes. En effet, la population s’y adonne tout au long de l’année, avec des pics en juin, juillet et août. Ces deux régions offrent donc de réelles perspectives professionnelles pour le moniteur guide de pêche.
En ce qui concerne la pêche en eau douce, les opportunités ne manquent pas en France. En effet, le territoire offre des conditions exceptionnelles pour la pratique de tous types de pêche, que ce soit dans les ruisseaux, les rivières, les fleuves, les étangs, les lacs et même les sources. Vous pouvez, par exemple, exercer votre métier en Aquitaine car ses rivières mythiques sont idéales pour pratiquer la pêche à la mouche. Il en est de même en Auvergne avec les très belles rivières de Haute Loire, en Bretagne avec ses sites sauvages au cœur du Parc naturel Régional d’Armorique, au Centre Val de Loire avec son environnement sauvage donnant sur la Vienne et la Loire… Chaque région française sans exception dispose de nombreux atouts dans la pratique de ce métier.
4-Pêcher en mer, dans les rivières ou les étangs
La France dispose de 275 000 Km de cours d’eau, 110 000 hectares de plans d’eau et 4 000 Km de côtes. Vous pouvez donc enseigner en mer, dans les rivières ou bien les étangs. Tout dépend du type de poissons (ou crustacés) que vous souhaitez pêcher :
-En mer, lors de la pêche à pied, vous trouverez principalement le tourteau, l’étrille, l’araignée, la crevette grise, les vigneaux, les moules. Pour la pêche en bateau, vous pourrez pêcher des poisons spécifiques en fonction des régions (Daurade et bar en Bretagne, Bar et Lieu à l’Ile d’Yeu, le Griset, le Hareng, le Merlan, la Limande sole, la Morue, le Rouget, la raie douce, le Saint Pierre dans la Manche, Murène, Anguille, Sardine, Merlu, requin, bar, dorade, saumon, thon, maigre, sole, cabillaud en Méditerranée…).
-Les étangs sont quant à eux des lieux de pêche appréciés pour les poissons blancs, carnassiers ou carpes.
-Les rivières regorgent de poissons blancs, de truite, de brochet, de Perche, de sandre, d’anguille …
5- Travailler en freelance ou pour une structure ?
De nombreux moniteurs guide de pêche exercent en tant qu’indépendant en micro-BNC (Bénéfice non commerciaux) ou alors en auto-entrepreneur. Il faut être référencé auprès des organismes « obligatoires » et vous devez déclarer vos activités de guidage de pêche sous quelques formes que ce soit.
Lors de chaque prestation, vous devez proposer un contrat d’activité en plusieurs exemplaires, signés par toutes les parties. Il est important de faire apparaître les points suivants :
-Le nom et toutes les coordonnées de l’organisateur et ses codes professionnels.
-Un numéro de contrat et ses références.
-La décomposition de la prestation ainsi que le règlement qui la régit.
-Les détails de la durée de la prestation et ses dates.
-Les tarifs de prestations mais aussi les offres optionnelles, s’il y a lieu (assurances, cautions, remises, demandes d’arrhes, etc.).
Vous pouvez également être employé par une structure spécialisée comme la Maison de la Pêche et de la Nature, dans une entreprise de tourisme ou encore une aquaculture. Vous exercez une activité alors en tant que salarié et l’essentiel de vos missions repose sur l’encadrement, l’animation et la promotion des activités de pêche de loisir.
Sites utiles : https://www.devenezguidepeche.fr/
Pauline de Waele
Article du 26 novembre 2013 sur PROVEMPLOI, le Salon pour Vivre et Travailler en Province